Non mais pour les enfants, la question se pose. Pourquoi prendre le risque de ne pas se faire entendre, quand on peut utiliser plein de décibels inutiles afin de hurler un message clair?
Les enfants ont encore des choses à apprendre dans plein de domaines différents. La gestion des niveaux sonores, c’en est un assez marquant.
J’ai l’impression que le niveau de base de leur conversation, c’est « une coche trop fort ». Ils n’ont comme pas analysé la proximité géographique de nos oreilles par rapport à leur bouche. Ou alors ils s’assurent juste d’être bien compris.
Quand on ajoute en plus l’excitation de raconter quelque chose de palpitant (de leur point de vue), chaque phrase grimpe d’un octave. On n’aime pas être le parent plate qui ne réagit à leur histoire que pour dire « chuuuut », mais des fois on n’a pas le choix.
Quand ils réussissent à chuchoter, c’est habituellement pour 2 ou 3 phrases. Après, le niveau « normal » revient. Puis, après deux minutes, c’est trop fort. Parler doucement leur demande un effort plus grand que de crier.
Remarquez, il n’y a pas qu’avec la voix qu’ils sont redoutables. Sur un plancher, ils peuvent aussi faire plus de bruit qu’un troupeau de lutteurs Sumo qui sautent à la corde. Ma Blondinette travaille à domicile (dans le sous-sol), et c’est parfois un méchant défi de gérer le piochage au-dessus de sa tête.
Marcher normalement, ce serait déjà merveilleux. Mais on dirait qu’ils insistent pour que leur talon marque sa présence en premier. Sans oublier les portes qui claquent, les objets qu’ils échappent et la douce mélodie des chaises qui raclent le plancher.
J’ai dressé ici un petit tableau de leur passion pour le vacarme, selon l’activité.
Décibels utilisés par activité :
Jouer avec ardeur et plaisir 120 db
Raconter une anecdote drôle 105 db
Écouter leur chanson ou émission préférée 100 db
Dénoncer son frère ou sa sœur 85 db
Se faire mal 20 à 100 db (au choix)
Essayer de marcher discrètement 75 db
S’excuser après une bêtise 10 db
S’excuser à son frère / sa sœur 3,5 db